Quelles pistes pour optimiser sa consommation énergétique ?

Cette année, l’énergie est classée sujet prioritaire par les industriels membres de La Ruche industrielle. Pour aller plus vite, ils montent un projet collaboratif ambitieux. Les premières actions sont en train d’être mises en œuvre pour réduire la consommation d’énergie de leurs sites de production.

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« Les industriels ont raison de se mobiliser dès à présent sur ce sujet stratégique devenu urgent du fait de l’impact sur les coûts et du risque de potentielles coupures de courant. On est au cœur d’enjeux financiers, réglementaires, environnementaux et sécuritaires. Les économies d’aujourd’hui seront bénéfiques pour demain », confie Loïc Goure, chef de projet « Industrie 4.0 et transformation » à La Ruche industrielle (2) et coordinateur de ce groupe de travail.

« Parmi nos industriels, certains sont plus matures que d’autres dans la maîtrise de l’énergie, mais ils trouvent tous de l’intérêt à venir échanger avec leurs pairs. En adoptant les bonnes pratiques et en écartant les moins bonnes, ils gagnent en efficacité, économisent du temps et de l’argent », affirme Bertrand Félix, cofondateur de la «Ruche» chargé des projets de transformation technologique, humaine et environnementale.

LE COURT ET LE LONG TERME

Le plan de travail sur lequel les adhérents se sont entendus comprend deux grands axes : le court et le long terme. Le premier a permis d’identifier des actions rapides à implémenter pour un résultat dès cet hiver, en travaillant par exemple sur les éclairages à LED ou sur le talon de consommation (3).

Pour le second, le long terme, l’accent est mis sur la capacité à mesurer ses consommations car « savoir, c’est pouvoir », rappelle Loïc Goure. Cela implique la mise en place de logiciels de gestion technique de bâtiments qui aident à piloter les équipements clés. Les investissements dans des solutions d’autoconsommation sont également étudiés : panneaux photovoltaïques, systèmes de récupération de la chaleur fatale…

L’ADHÉSION AU CHANGEMENT

Les meilleurs outils d’optimisation de la consommation d’énergie ne suffisent pas à transformer un site énergivore en un site doué de sobriété. Pour réussir pleinement dans cette voie, il faut la participation active des salariés. Mais comment les faire adhérer ? C’est un sujet capital sur lequel échangent les membres de la « Ruche ». L’idée est de placer le curseur à l’équilibre entre différentes contraintes.

Dans le même esprit, l’association lance aussi un programme destiné à catalyser et accompagner les propositions des collaborateurs. « Aujourd’hui, les adhérents impliqués dans le groupe de travail “énergie” démultiplient leurs actions respectives. S’épauler pour aller plus vite est le seul moyen d’atteindre les objectifs de neutralité carbone en 2050 qui passe par 40 % d’énergie consommée en moins », conclut Caroline Félix, directrice générale de La Ruche industrielle.

(1) Bosch Rexroth, Volvo Renault Trucks, Haulotte, Aldes, SNCF, EFI Automotive, Montabert, Seb, Fives, ARaymond et la métropole Grand Lyon.

(2) La Ruche industrielle, basée dans l’agglomération lyonnaise, est un groupement d’industriels qui se rassemblent pour accélérer leur transformationpar le biais de projets interentreprises (voir AMMag no 423, déc. 2019-janv. 2020).

(3) Puissance électrique résiduelle consommée lorsqu’on ne produit pas.

Bertrand Felix